Anaïs ou les Gravières
Lionel-Édouard Martin
Ouvrage publié sous la direction de Marc Villemain
Un journaliste, mélancolique, désœuvré, accablé par un deuil, mène l’enquête auprès de ceux qui ont connu Anaïs, jeune fille assassinée. Sur son chemin, il croise des personnages atypiques, Petit Louis, le grand Mao, Toto Bauze, le Légionnaire…
Au prétexte d’un meurtre, Lionel-Édouard Martin détourne la notion d’enquête et transgresse toutes les règles du roman dit policier. Si du genre il conserve la tension caractéristique, c’est pour mieux dire les incertitudes de l’existence et dresser le portrait d’hommes et de femmes aussi ordinaires que singuliers.
Anaïs ou les Gravières, coup de cœur de la Société française du livre
Dans une langue musicale, parfois nerveuse, l’auteur nous entraîne au cœur des incertitudes humaines, de la fragilité de la vie et du travail de création. Simplement beau.
Virginie Troussier, Actualitté
Lionel-Édouard Martin, pour son dixième roman, se donne pour alibi un meurtre. Si toujours il s’est agi pour ce genre romanesque d’écrire sur l’enquête, le drame, les ficelles, ici, d’autres motifs s’articulent à une anxiété originelle pour composer une galerie d’images concrètes, poétiques, méditatives, de tiraillements et de poursuites existentielles. […] C’est indéniablement dans cette écriture si fine, cisaillée, précise, habile, polie, que jaillit une émotion instinctive. C’est dans le style que l’on se collète au dur désir d’exister. Écrire, ce serait tailler, éplucher, élaguer, essorer, battre les mots comme on bat un tapis, et même trancher dans le cœur, pas de quartier. Lionel-Édouard Martin travaille la phrase dans un corps-à-corps. Il est presque un manuel, un physique. Il a l’exigence au bout des doigts. […] Anaïs ou les Gravières s’offre à lire comme une extraction d’une essence pure et brûlante. Des réminiscences résonnantes et des rencontres violentes — car puisées, peut-être, à l’expérience fondatrice de nous tous. La clé de voûte de l’histoire, la « voussure », est à trouver, dans nos profondeurs, nos abîmes. Tourner les pages, avancer, ne fait que raviver les souvenirs. Il faut regarder le ciel, sans noyer le poisson. La coupe n’est jamais pleine.
ISBN : 9782916136455
Collection : La Grande Collection
Domaine : Littérature française
Période : XXIe siècle
Pages : 160
Parution : 4 novembre 2013