Martha Gellhorn

Née en 1908 aux États-Unis, Martha Gellhorn se destine très tôt à l’écriture. En 1936, elle part pour l’Europe, accréditée par le magazine Collier’s pour couvrir la Guerre d’Espagne — où elle retrouve Ernest Hemingway, son futur époux. Elle devient alors au fil des années l’une des plus éminentes reporters de guerre du vingtième siècle : Seconde Guerre mondiale (elle pénètre dans le camp de Dachau peu de jours après sa libération), guerre du Viet Nam, guerre des Six-Jours, intervention américaine au Panamá… Et si à plus de 80 ans, elle se résigne à ne pas couvrir la guerre en Bosnie, elle se rend tout de même au Brésil pour enquêter sur des meurtres d’enfants des rues. Femme entière, d’une grande exigence morale, elle refuse le déclin de la maladie et décide l’année de ses 90 ans de se donner la mort. Depuis 1999, un prestigieux prix de journalisme porte son nom.

Théophile Gautier

Si Théophile Gautier (1811-1872), « le poète impeccable, le parfait magicien ès lettres françaises » selon Baudelaire, est réputé pour son romantisme flamboyant, c’est aussi l’un des plus grands auteurs français de contes fantastiques. Avatar, longue nouvelle parue en feuilleton en 1856, est l’une de ses œuvres les plus abouties — et pourtant oubliée. Ici, la recherche formelle de l’écriture côtoie la fascination pour le merveilleux et les sciences occultes et, sous la légèreté apparente du propos, se dessine un besoin irrépressible de s’évader du temps et de la mort.

Clotilde Escalle

Clotilde Escalle est née à Fès, au Maroc, où elle passe l’essentiel de sa jeunesse. Elle s’évertue depuis à dire l’exil, l’ailleurs, les marges, mais aussi la pulsion animale. Auteure de plusieurs romans (notamment Où est-il cet amour, Pulsion, La Vieillesse de Peter Pan), également dramaturge, Clotilde Escalle exerce par ailleurs comme critique d’art.

Jérôme Lafargue

Jérôme Lafargue est né en 1968 dans les Landes, où il vit. Il publie des romans, des nouvelles, parfois des poèmes, depuis une dizaine d’années. Son premier roman, L’Ami Butler, est un hymne enjoué à la littérature et annonce les suivants, tous portés par une écriture ardente, sensuelle. Jérôme Lafargue y traque l’amour, l’illusion et la mélancolie. À la question « Qu’attendez-vous de la littérature », il répond du tac au tac : « Seulement le plaisir. »

François Place

François Place est né en 1957 à Ezanville, en banlieue parisienne. Après un bac littéraire, il fait des études à l’école Estienne. Il travaille quelques années comme illustrateur indépendant pour des studios de graphisme et de publicité. En 1985, il rencontre Pierre Marchand, fondateur de Gallimard Jeunesse, qui remarque son travail. Il écrit et illustre alors une série de livres documentaires sur le thème des voyages et de la découverte du monde ; il illustre aussi des romans, dont ceux de Michael Morpurgo. Depuis 1992, date de la publication des Derniers géants, François Place construit une œuvre (romans et albums) autour du thème des voyages, de l’ailleurs, de l’autre. Ses illustrations sont régulièrement exposées à la galerie L’Art à la Page.

François Morel

François Morel est comédien, auteur, chanteur et chroniqueur sur France Inter depuis 2009. Son personnage dans les Deschiens (sur Canal+, de 1993 à 2000) l’a fait connaître du grand public.

Éric Bonnargent et Gilles Marchand

Né en 1970, Éric Bonnargent enseigne la philosophie. Il est l’auteur d’Atopia, petit observatoire de littérature décalée (éditions du Vampire Actif) et est chroniqueur au Matricule des Anges.
Né en 1976, Gilles Marchand est chroniqueur pour le site k-libre et rédacteur pour le Who’s Who. Il a publié Une bouche sans personne (éditions des Forges de Vulcain),   Dans l’attente d’une réponse favorable, 24 lettres de motivation (éditions Antidata), ainsi que des livres-objets chez Zinc Éditions.

Alexandre Dumas

Alexandre Dumas (1802-1870) impressionne par une prodigieuse vitalité, que l’on retrouve tant dans sa vie que dans son œuvre (il écrivit des drames, des romans, de nombreux articles, rédigea ses mémoires, raconta ses voyages…). Ce père du romantisme français mit autant d’énergie à construire un théâtre, faire de la politique, voyager, fuir ses créanciers, qu’à constituer une œuvre monumentale.

Louis Delluc

Né en 1890, Louis Delluc est tout d’abord journaliste et écrivain. Il devient critique et théoricien du cinéma en 1917 et invente alors le mot « cinéaste ». En 1921, il crée la revue Cinéa qui donne ses lettres de noblesse au cinéma. Il ouvre les premiers ciné-clubs et réalise sept films dont Fièvre et La Femme de nulle part.
Il meurt en 1924 à l’âge de 33 ans pendant le tournage de L’Inondation, dans la vallée du Rhône, les conditions climatiques ayant aggravé la tuberculose dont il souffrait depuis de nombreuses années.
Depuis 1937, le prix Louis-Delluc récompense chaque année le meilleur film français.

Jean-Marie Dallet

Depuis Les Antipodes, édité au Seuil en 1968 et préfacé par Marguerite Duras, Jean-Marie Dallet a écrit une quinzaine de romans publiés par les Éditions Robert Laffont, Lattès ou Plon : Gauguin ou l’Atelier du tropique (1976), Waterman bleu-noir (1978), Je, Gauguin (1981), Dieudonné Soleil, qui obtint la Bourse Goncourt du récit historique en 1983, Fin de partie au Sans-Soucis (1989), Veilleur où en est la vie ? (1994), Au Soleil des vivants (1998), Tentative de fuite (2000)… Ce Toulonnais d’origine bretonne a toujours « navigué » entre la Méditerranée, le Pacifique Sud et Paris.

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