Jack London et Edith Wharton

Service littéraire

Au temps où Jack London tripotait au fond de sa poche une patte de lapin porte-bonheur, les lapins étaient de meilleure qualité qu’aujourd’hui. Les rapports entre les écrivains et la société, eux, ne l’étaient pas.
Deux auteurs américains, au tout début du vingtième siècle, décrivent cet antagonisme dans des textes qu’éditent les Éditions du Sonneur, Le Vice de la lecture d’Edith Wharton et Quiconque nourrit un homme est son maître de Jack London.
Les romans de London et Wharton diffèrent du tout au tout — ceux du premier, ouverts sur le grand large et la misère du monde, ceux de la seconde, peignant la décadence et la corruption de la haute société américain qui est la sienne. En revanche, ces deux textes polémiques se font écho et naviguent sur la même ligne de crête. London comme Wharton sont persuadés que l’auteur de talent emploie les mots que lui dicte une conviction intime et ne se demande pas si ces mots plairont. Ils sont aussi convaincus que sans révolte, on ne peut écrire, on ne peut être écrivain.

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