Isabelle Bordes, Ouest France
L’écriture de Katharine Weber est comme la mélodie du joueur de flûte de Hamelin : claire, posée, irrésistible. On croit lire le journal d’une Américaine de 41 ans, tenu avec soin alors qu’elle séjourne, un mois de janvier, dans un cottage perdu en Irlande. On croit le temps arrêté. Même si la tristesse de cette femme endeuillée est traversée d’étranges éclats, chaque fois qu’elle contemple le petit tableau de Vermeer qu’elle a emporté. Mais il s’agit d’un roman noir à l’intrigue ciselée, cruelle, dont le ton déterminé et désenchanté crée une sorte d’autorité fatale.