Canard ivresse

Le Canard enchaîné • Frédéric Pagès

« Il n’y a aucun événement culturel qui permettra à un Français ou une Française de se dire : “Ce soir, je me saoule, c’est comme cela et pas autrement.” En Grande-Bretagne, cette occasion se présente deux fois par semaine. » Heureusement, Mark Forsyth relativise sa thèse en citant Baudelaire : « Pour n’être pas les esclaves martyrisés du temps, enivrez-vous. » La suite de cette histoire de la gueule de bois est drôle, brillante, érudite. Le chapitre sur le « saloon dans l’Ouest sauvage » est particulièrement grisant : « Lorsque le cow-boy taciturne, entre, il ne demande jamais le prix du verre. Il se contente de jeter quelques pièces sur le bar et on ne lui rend presque jamais la monnaie. » Le rituel de la première visite ne supporte pas l’à-peu-près : « Vous commandez deux whiskys, c’est la règle. […] Vous devez toujours offrir un verre lors de première commande. […]  Portez votre verre de gnole à vos lèvres et buvez-le cul sec. » Conclusion philosophique : « Là où la loi se relâche, les manières se rigidifient. » De quoi finir complètement raide !

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